Éditions Douro           "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr


 Romans, essais, biographies, recueils de poésie, de contes ou de nouvelles, pièces de théâtre... 
Les ouvrages publiés par les Éditions Douro sont diffusés et distribués par Hachette Livre et ses filiales, notamment en France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada….



Bleu-Turquin


Collection

La Bleu-Turquin

Directeur : Jacques Cauda



Notre maison d'édition est honorée de reprendre la collection "La Bleu-Turquin" dirigée par Jacques Cauda et développée jusqu'à la fin de l'année 2020 par notre partenaire et ami Daniel Ziv, de Z4 Éditions. Les publications précédentes restent disponibles et vous pouvez les commander par le biais des liens que nous mettons à votre service.

 

Jacques Cauda, né à Saint-Mandé le 9 juillet 1955, est un peintre, écrivain, poète, éditeur, photographe et documentariste français.

Parallèlement à des études de philosophie, il poursuit une formation de réalisateur. À partir de 1978, il réalise pour les télévisions française, algérienne et canadienne une trentaine de documentaires.

En 1998, il interrompt sa carrière de documentariste pour commencer à peindre. Il crée un nouveau courant pictural : le mouvement surfiguratif dont il exposera les grandes lignes dans un manifeste "Toute la lumière sur la figure", éditions Ex Aequo, 2009.

« Surfigurer », écrit-il, « c'est prendre pour objet des sensations dont la source n'est plus le réel

mais sa représentation rétinienne.

Le monde est devenu une image et le peindre, c'est réécrire cette image ». C'est pourquoi, il utilise le plus souvent le pastel à l'huile qui a la particularité de se pratiquer comme une écriture sur une feuille de papier. Il renoue ainsi avec le ut pictura poesis des Anciens: la peinture est aussi une poésie. 

La Bleu-Turquin/Douro le 18 septembre 2023, sur Radio Libertaire, avec Jacques Cauda, Gilbert Bourson, Eric Tessier et Jehan van Langhenhoven

« Mais qu’est-ce qui t’es dû cher Odysseus ? Et de quoi, parce que cela tu le considères comme ton dû, es-tu le responsable ? Pour l’heure, tu coules avec les autres, tu suffoques, tu gémis et deviens pâle, turquin peut-être au-delà de l’iris, la face et le corps tout entier, enrôlés par les eaux. » Fluide, c’est le retour d’Ulysse dans sa patrie, une Odyssée donc, une réécriture de plus, un désir de redéployer le mythe et rêver le leg d’Homère où plutôt faire dérailler le chant du poète, y intégrer le grotesque, l’absurde, la saturation des culs et des cons et redonner lumière aux figures féminines qui jalonnent la route de cet anti-héros.


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Le héros de ce  livre est un prof de français qui s’évertue à contenir au fond de lui toutes sortes de pulsions contradictoires. Amateur de jeunes filles et de musique classique, grand lecteur et adepte d’un épicurisme bien tempéré, il entend profiter au mieux des agréments de l’âge mûr. Pourtant, un jour de printemps, le carrousel des voluptés s’enraye et se met à divaguer. Le malheureux se rend compte que notre époque manque singulièrement de style et d’élégance. Il doit se colleter avec une réalité sordide dont il ne soupçonnait même pas l’existence. Commence alors un voyage qui le conduira au bout de lui-même. Au-delà des masques et des apparences, au cœur d’un tohu-bohu où il finira par connaître un bonheur auquel il n’avait jamais osé prétendre.


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Il y a des vides entre mon avis et mon intuition. Tout le monde vivra ce que je vis. Entre de telles pensées, pas de repos. Je ne peux pas révéler ce que je sais.                                                    


Toute vérité venant de ma part risque d’être mise sur le compte de la pathologie.                                    


Demander l’impossible aux mots et se rebeller si fort contre l’aphasie que les mots se mettent à dire. Les mots qui savent mieux que le locuteur.


Les mots par où ça parle à travers l’éblouissante écriture de Luminitza C. Tigirlas n’arrêtent de spiraler dans cette fiction par les ténèbres de la souffrance vers l’issue, la délivrance.


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États et lieux d’éros de Gilbert Bourson est l’un des textes majeurs de l’auteur, dans la lignée de Bataille, certes, de Mallarmé aussi. La foire de l’amour du sexe fendu accouche d’une langue renouvelée, brassée à l’envie. Syntaxe échevelée d’une puissance évocatrice inouïe. Soulignons, comme Foucault à propos de Roussel, « l’imprévu » de la création, au hasard phonique. Ces portraits d’éros embrassent tous les corps, surtout les corps rêvés, triturés, pris par tous les bouts. Mais États et lieux d’éros n’est pas seulement cela. C’est la recherche d’éros perdu dans la ride du vieillissement ; que devient-il éros perdu, voyeur aveugle de la petite fille sur la balançoire se balançant ? Il est peut-être rendu à Kitège (ce livre n’en parle pas, ce qui n’est pas une raison de n’en point parler ici) pour ne pas mourir, jamais mourir, dans la ville invisible, lieu du repli déployé. Qui sait…

Philippe Thireau


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Ce roman est une fantaisie, un appel aux miracles. Il débute à l’enfance et s’élance là où la narratrice a souhaité qu’il s’achève : ici !

Ce roman est aussi fiction, et s’il était possible que nous écoutions ses pages alors il s’écrirait : je souhaiterais être une science de la fiction. !

Syrine Krichen


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Il faut se méfier d’un tel récit. La dissimulation s’impose et s’y expose. En ce sens sa « vérité » reste aussi dérisoire que précieuse, fallacieuse que réelle. Chacun peut entrer dans ce jeu. C’est comme, à l’image de certains des personnages, de prendre le train. Dans la danse des bogies boogies s’attachent des souvenirs, des rêves, des fantasmes, des chagrins. Qui n’a pas eu la volonté de sauvegarder de la vue du monde, un tel univers privé qui échapperait aux lois du monde ? Toutefois la nudité que l’écriture exhibe n’est que trace, bavure. Un autour. Un atour. Ce n’est donc pas forcément le corps qui apparaît. Il se voudrait un mollusque à ventouses il n’est que pieuvre littéraire. On pourrait se contenter de moins.                                                                                                                                            Jean-Paul Gavard-Perret


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Le surprenant petit livre d’Anne Perrin au titre brut de décoffrage qui met sans ambages le lecteur au parfum « Tu la baises » pourrait être lu comme la version érotique de son superbe recueil « Lui dit-elle/Pour un absent ». Elle rencontre un homme qui se présente comme éphémère, un forban de la nuit qui lui monte aussitôt à la tête et au ventre. Je ne dévoilerai pas les étapes de cette âpre et sauvage histoire  de sexe qui est aussi et peut-être, avant tout, une bouleversante histoire d’amour qui essaie d’enrayer la crue des sentiments grâce à la crudité des dialogues. Ce qui frappe d’abord dans ce texte bref c’est son rythme effréné, comme un vertige où le réel et le virtuel se confondent dans une danse incessante des mots, ceux que l’on dit sales, mais qui sous les doigts de la romancière acquièrent une pureté de ruisseau qui, à la fin du conte, nous emporte.


Pierre Lepère


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De retour de la planète Julien Boutreux, et après un temps fragmenté sous une constellation de territoires et créatures aux mœurs étranges, la pensée de l’auteur nous renseigne sur une Terre orgueilleuse par méconnaissance de cinquante textes-après-demain-dystopies-pour-tout le monde ; ça se lit sur le chemin des morts attendues, mais debout, à la frontière des plus précis maintenant.


Christophe Esnault


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