Makhlouf BOUAICH est né en 1955, à Akabiou, un village de montagne, en Algérie. Après ses classes primaires, il fréquente le lycée Ibn Sina, à Bejaia, ce qu’il ressent comme un premier déracinement. Mais, c’est dans cette ville précisément qu’il aura la chance d’avoir des livres à lire. La bibliothèque du lycée étant gratuite, il dévorera des ouvrages les uns après les autres.

Très tôt, inspiré par les textes de Mouloud Feraoun et de Victor Hugo, il ressentira le besoin pressant d’écrire pour leur ressembler.

Mais, c’est la poésie qui l’attire et dans laquelle il se lancera. Adorateur de Victor Hugo, Makhlouf écrira pourtant des poèmes plus inspirés par Baudelaire.

Ses écrits finiront à la poubelle, mais il ne se découragera pas, il recommencera quotidiennement et il s’essaiera au roman.

Ce n’est que lors de son service militaire qu’il finira un premier ouvrage, ayant pour thème un amour impossible entre un fils d’un ouvrier algérien et une Française de souche. Ce roman ne verra jamais le jour, il restera au stade de manuscrit (au stylo, sur des feuilles volantes). Sa première tentative de se faire éditer, en 1980, en Algérie, se solde par un échec. Le président du comité de lecture de la SNED le reçoit, mais ne partage pas les idées contenues dans les textes. Il lui propose toutefois de l’éditer dans un recueil collectif (2 à 5 poésies). Makhlouf BOUAICH décline, car il ne veut pas se retrouver dans un même recueil que d’autres dont il ne partageait pas les opinions. 

En 1996, Makhlouf BOUAICH quitte définitivement l’Algérie pour s’installer en France, après avoir séjourné d’abord en Libye, où il a fini deux romans, dont un édité à Paris sous le titre de « Mémoires remuées ». Il passe par divers métiers, dont notamment électricien, en Libye, où la langue française est quasi-absente, mais aussi en France où tout niveau d’instruction acquis ailleurs n’est que très rarement reconnu.

Makhlouf BOUAICH est militant des droits de l’Homme. Il occupa pendant plus de trois ans le poste de secrétaire général de la section LDH de Melun et ses environs. Attaché à la défense des causes féminines, il travaillera pendant cinq ans au sein d’une association qui prend en charge des femmes victimes de violences conjugales : hébergement, accompagnement social, juridique, administratif…

Dans toutes ces expériences, Makhlouf BOUAICH trouve un terreau favorable pour l’écriture qui lui permet d’extérioriser ce qui pèse constamment sur son for intérieur.