Éditions Douro "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr
Éditions Douro "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr
Adel Monchaoui
Adel Monchaoui, amoureux de Prévert, qualifié par un journaliste d’ingénieur « prévèrien », signe là son premier roman. Il a l’orgueil et la ténacité du Berbère Chaoui, la générosité du paysan, l’idéalisme et l’intelligence du progressiste. Il est l’ennemi de la routine, des bigots et des tourneurs en rond, Adel Monchaoui est un libre penseur. Ajusteur dès l’âge de 17 ans, dessinateur industriel, technicien, Ingénieur de métier avec quelques passages à HEC, auteur à temps perdu… Il est venu à la lecture et à l’écriture en autodidacte. Aujourd’hui, âgé de 74 ans, il rejoint Régine Laprade, auteur confirmée, attachée au Maghreb de son enfance. Tous deux se veulent témoins de leur temps : les guerres, les paix, les souffrances, les tortures, les trahisons, et au-delà de tout cela, ils retiennent le pardon, l’humanisme, la tolérance et l’amitié pour toute personne de bonne volonté, quels que soient son sexe, son origine, sa couleur, son handicap, sa religion pour peu qu’elle soit humaine… le cœur sur la main pour l’indigent.
Nous nous connaissons si peu
Une famille. Des personnages attachants et hauts en couleur qui au fil des générations nous entraînent du Périgord au Lyonnais, de la Bourgogne à la Provence et nous conduisent aux années cinquante. C’est le début des « évènements d’Algérie ». Gilbert, avocat, imprégné des idées humanistes de sa grand-mère rencontre à Marseille Monique, syndicaliste, communiste comme son père. Ils se marient. Elle aide des Algériens qui lui parlent de leur lutte pour l’indépendance de leur pays. Le jeune couple profondément épris de justice et des valeurs fondamentales de notre République décide de partir s’installer là-bas. Il découvre un pays magnifique, se lie d’amitié avec de simples travailleurs musulmans, chrétiens, juifs, confrontés à l’horreur de la guerre… En sortiront ils indemnes ? En France, soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, les médias abordent sans cesse les relations franco-algériennes restées difficiles, douloureuses. La plaie ne se referme pas. Mais est-ce que nous nous connaissons mieux aujourd’hui qu’hier ? Avec ce roman, Adel Monchaoui et Régine Laprade souhaitent nous faire découvrir ce que beaucoup d’entre nous continuent d’ignorer. On disait « l’Algérie c’est la France ». Pourtant dans le pays de l’égalité, deux communautés distinctes cohabitaient avec des droits différents. Que savons-nous réellement de cette guerre, d’évènements tus, gardés par le Secret-Défense ? La parole commence à se libérer. Hélas de nombreux témoins ont disparu. Les générations actuelles, ni coupables ni responsables, réclament d’entendre l’Histoire présentée autrement que par des réalités tronquées, occultées, déformées par une psychologie raciste, rancunière qui continue de diviser les peuples jusqu’à l’ignorance des uns et des autres.
Akli - Un Berbère dans la tourmente
Ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme. Akli. Il est berbère. De ces hommes fiers, courageux, volontaires, épris de justice et de liberté. Il aurait pu être né ailleurs, au milieu d’un autre peuple, dans un autre pays. Qu’importe. Il est leur alter ego, l’histoire serait la même. Il est originaire d’un petit village pauvre, perché sur le flanc d’une montagne. Son père lui a appris qu’à l’école il faut travailler pour être premier, que l’instruction est un rempart contre la misère. Alors Akli considère cela comme un défi. Il est premier. Son père meurt. C’est à lui désormais de travailler pour nourrir sa famille. Il faut oublier l’école. Les évènements s’acharnent contre lui. Akli est pris dans un tourbillon de tracas, de catastrophes. Il n’a pas pour autant oublié le défi, ces principes que son père lui a appris. Aura-t-il la force, le courage, la chance de s’en sortir ? Quelle sera sa lutte pour surmonter toutes les difficultés ? Dans ce roman, les auteurs dépeignent avec minutie la société, les coutumes berbères, la fierté d’un peuple. Les dialogues, le quotidien, relatés avec le souci du détail offrent le plaisir de la lecture, mais aussi celui de l’image qui lui est associée. Enfin il met le lecteur face à des réalités, hélas universelles : la misère, la corruption, la puissance de l’argent, les libertés volées, confisquées, l’inégalité… et aussi les dogmatismes religieux et autres extrémismes qui conduisent à toutes les dérives. Cependant, ce roman se veut optimiste. Il rend grâce aux hommes et aux femmes honnêtes, ouverts aux autres, humains, humanistes qui tendent la main aux plus faibles, au plus démunis, à ceux qui pour survivre prennent le risque de mourir.