Éditions Douro "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr
Éditions Douro "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr
Régine LAPRADE
Née en 1946, Régine Poisson a pris pour écrire le nom de sa maison natale : La Prade. C’est ainsi que nous la connaissons sous le nom de Régine Laprade, un nom à consonance bien occitane qui rappelle ses origines périgordines. Mais si elle est née en Périgord, elle a partagé enfance et adolescence entre la Dordogne et le Maroc, un pays dit-elle, « qui lui colle à la peau ». Elle habite Brive où elle a fait une carrière de médecin ergonome. Retraitée, elle écrit depuis maintenant plus de dix ans et, prolixe, a publié chez plusieurs éditeurs, des romans, souvent des romans historiques qui ont conduit certains à la qualifier de conteuse d’Histoire. Écrire ne lui suffit pas : musicienne, chanteuse. Une hyperactive ? C’est bien possible ! Le temps des cerises est le septième ouvrage publié aux Éditions Douro.
En 1861, comme beaucoup de Bretons, Nathalie et Jérôme Le Mel fuient la misère et partent tenter leur chance à Paris. Mais vivre dans les quartiers populaires, c’est trouver une autre misère - celle des ouvriers.
Nathalie tombe sous le charme d’Eugène Varlin, un militant, humaniste proche des francs-maçons. Avec lui, elle défend la cause des travailleurs.
Alors que des évènements politiques et sociaux graves secouent la France, aidée de femmes influentes, Nathalie ne cesse à aucun moment, de soutenir les femmes, de leur porter secours, de défendre leurs droits. Lorsque, au temps des cerises, Paris s’engouffre dans un engrenage tragique, elle ne renonce pas. Au contraire. Elle s’écrie : « Notre peau, nous la laisserons s’il le faut, mais nous ne céderons pas. Les barricades ne me font pas peur. Je serai dessus, un fusil à la main. »
Date de parution : 1 juillet 2024
En 1975, Najat, une petite Marocaine, arrive à Mézin dans le Lot-et-Garonne. Ses parents ont décidé de quitter leur pays : la vie est trop dure dans les villages de la campagne, la scolarisation des enfants quasi inexistante. L’illettrisme est énorme. Ils considèrent que faire des études est la meilleure façon d’accéder à une vie meilleure. Najat a huit ans. Elle ne sait ni lire, ni écrire, ni parler français. Elle est donc orientée vers le cours préparatoire de l’école de Mézin. Claire, son institutrice, se prend rapidement d’admiration, et d’affection pour cette fillette courageuse, pugnace. Ses progrès sont rapides. Quelques années plus tard, la vie les sépare. Trente ans après, le destin facétieux organise leurs retrouvailles, à Brive, en Corrèze. Najat raconte… et comme Claire écoutons-là.
Date de parution : 1 septembre 2023
Annie et Pascal, deux jeunes retraités corréziens, décident de partir s’installer en Bretagne, tout près d’Audierne, berceau de la famille d’Annie. Leur parentèle a disparu, il ne reste qu’un cousin, Pierric, qui les aide à emménager. C’est un homme charmant, attachant, mais très introverti. Il leur raconte volontiers l’histoire de cette région partagée entre terre et mer, paysans et marins. Avec lui, nous retrouvons des évènements oubliés qui pourtant ont marqué la Bretagne du XXème siècle et aussi la France entière. En revanche, il parle très peu de lui. Pourtant sa vie n’a pas été ordinaire. Nous la découvrons en même temps que Danielle, sa compagne et ses « neveux à la mode de Bretagne », Annie et Pascal. Une vie pleine de souffrance. Danielle, gaie et tendre, parviendra-t-elle à le convaincre à vivre au présent ?
Date de parution : 1 juin 2023
Une famille. Des personnages attachants et hauts en couleur qui au fil des générations nous entraînent du Périgord au Lyonnais, de la Bourgogne à la Provence et nous conduisent aux années cinquante. C’est le début des « évènements d’Algérie ». Gilbert, avocat, imprégné des idées humanistes de sa grand-mère rencontre à Marseille Monique, syndicaliste, communiste comme son père. Ils se marient. Elle aide des Algériens qui lui parlent de leur lutte pour l’indépendance de leur pays. Le jeune couple profondément épris de justice et des valeurs fondamentales de notre République décide de partir s’installer là-bas. Il découvre un pays magnifique, se lie d’amitié avec de simples travailleurs musulmans, chrétiens, juifs, confrontés à l’horreur de la guerre… En sortiront ils indemnes ? En France, soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, les médias abordent sans cesse les relations franco-algériennes restées difficiles, douloureuses. La plaie ne se referme pas. Mais est-ce que nous nous connaissons mieux aujourd’hui qu’hier ? Avec ce roman, Adel Monchaoui et Régine Laprade souhaitent nous faire découvrir ce que beaucoup d’entre nous continuent d’ignorer. On disait « l’Algérie c’est la France ». Pourtant dans le pays de l’égalité, deux communautés distinctes cohabitaient avec des droits différents. Que savons-nous réellement de cette guerre, d’évènements tus, gardés par le Secret-Défense ? La parole commence à se libérer. Hélas de nombreux témoins ont disparu. Les générations actuelles, ni coupables ni responsables, réclament d’entendre l’Histoire présentée autrement que par des réalités tronquées, occultées, déformées par une psychologie raciste, rancunière qui continue de diviser les peuples jusqu’à l’ignorance des uns et des autres.
En moins d’un an, un calme petit village de province jusque-là sans histoires, est secoué par trois affaires surprenantes. La veuve de Jacky se comporte de façon choquante. Bientôt qualifiée de veuve joyeuse, il se murmure qu’elle a peut-être tué son mari. Le soir de Noël, Guillaume, bientôt père de famille, disparaît mystérieusement. Le lendemain de la fête des voisins, une jeune femme est abattue de sang-froid sur le seuil de sa maison. La population frissonne. Enfin que se passe-t-il ? Existe-t-il un lien entre ces trois drames ? À coup sûr, oui, la population elle-même. Amis, voisins, parents, tout le monde se connaît. La boulangerie, le supermarché deviennent les lieux de rencontre privilégiés pour échanger hypothèses et nouvelles, se rassurer ou s’angoisser, se soutenir ou s’agresser.
Ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme. Akli. Il est berbère. De ces hommes fiers, courageux, volontaires, épris de justice et de liberté. Il aurait pu être né ailleurs, au milieu d’un autre peuple, dans un autre pays. Qu’importe. Il est leur alter ego, l’histoire serait la même. Il est originaire d’un petit village pauvre, perché sur le flanc d’une montagne. Son père lui a appris qu’à l’école il faut travailler pour être premier, que l’instruction est un rempart contre la misère...
Ce roman est un roman d’amour. Pour nous parler de l’amour de l’Autre, Régine Laprade nous raconte une jolie histoire que le docteur J-F Saint-Bauzel, psychiatre, commente ainsi : « Régine n’est pas tombée dans le piège des nids de coucou ni dans la critique du système arbitraire de l’enfermement. Elle n’est pas non plus allée du côté de la dangerosité du malade mental comme une menace pour la société qui devrait s’en défendre. Non, elle nous présente un tout autre aspect des soins psychiatriques qui n’ont pas honte de dire leur nom car ils sont dans le droit fil des humanistes et elle les fait vivre devant nos yeux étonnés et ravis de voir que l’on peut encore penser de cette façon. »