Éditions Douro "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr
Éditions Douro "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr
Le présent ouvrage continue le voyage dans la Rome antique entamé dans Les Maîtres du Monde, le premier volume du cycle « Pax Romana » – ample fresque du monde romain au début de notre ère. L’Empire exerce sa domination sur presque toutes les parties du globe connues à cette époque-là. L’armée est devenue un personnage collectif qui joue le rôle de vecteur d’assimilation et d’intégration. Tranquillisée par la paix, l’Urbs - véritable pont entre différentes cultures, religions, milieux - est à son apogée. Mais bien que Rome ait eu finalement raison de ses ennemis, d’incessants soucis accablent la vieillesse d’Auguste, fatigué et seul au faîte du pouvoir. Le gouvernement du monde reste à organiser. Tâche ardue et fastidieuse, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’Empereur s’efforce à faire face aux difficultés administratives, aux intrigues confuses qui se nouent et se dénouent autour du problème de la succession, à l’égoïsme des gens de son entourage, à leurs passions insensées, jalousies et jeux d’amour irréguliers. D’autres causes d’ennui dans la politique germanique. Les immenses territoires transrhénans entre le Rhin et l’Albis (l’Elbe) se trouvent dans une sujétion purement formelle. On n’a pas encore réussi à romaniser cette nouvelle province, les tribus guerrières s’y dérobent sournoisement. Les tentatives faites par le légat impérial pour introduire l’usage romain et raffermir l’autorité centrale causent un mécontentement grandissant. Et du côté de l’Orient, l’insignifiante Judée, toujours instable, lance des défis d’une plus grande complexité encore : le gouverneur de la Syrie ne voit pas clair dans un pareil sac de nœuds ! Usé et découragé, le vieil Empereur continue ce néanmoins à chercher inlassablement dans le quotidien la solution des problèmes multiples dont l’administration du monde lui fait une nécessité, afin que Rome conserve l’Empire qu’elle a obtenu à prix de tant de sang et avec l’aide de la fortune. |